Nos huit associations nationales ont fait réaliser un sondage par l’IFOP pour identifier les attentes des Français dans le domaine de la protection de la nature et de la biodiversité. Nous entendons ainsi alerter les candidats à l’élection présidentielle face à une attente sociétale sans précédent, motivée par une prise de conscience de l’ampleur de l’effondrement de la biodiversité, et par l’urgence à agir. Avant de les questionner quant à leurs intentions sur ces sujets, pourtant essentiels, qui sont pour le moment absents du débat.
Santé, agriculture et alimentation
76% des Français considèrent que la protection de leur santé et la protection de l’environnement sont liées. Dans la même logique, ils sont 81% à être favorables à une interdiction rapide des pesticides dangereux pour la santé ou l’environnement, même si cela doit transformer les méthodes de travail des agriculteurs. Cette opinion se traduit dans les comportements puisque 62% des personnes interrogées seraient disposées à acheter d’avantage d’aliments bio produits dans leur région même s’ils coûtent plus cher et 84% disent être prêts à modifier leur consommation de poisson pour éviter la surpêche et les captures accidentelles d’autres espèces telles que les oiseaux marins ou les dauphins.
Aménagement, éducation et biodiversité
Les Français sont 82% à réclamer qu’une plus grande attention soit portée à la faune et à la flore lors de l’implantation d’infrastructures de transport et d’énergie. 75% d’entre eux sont d’accord pour interdire la chasse de toutes les espèces menacées et considèrent que les grands prédateurs (ours, lynx et loup) ont toute leur place dans notre pays. Le respect de la sensibilité des animaux sauvages doit être pris en compte au même titre que celle des animaux domestiques pour 81% des sondés.
Jusqu’à 90% des Français se déclarent favorables à une augmentation importante du nombre et de la superficie des espaces protégés comme les réserves naturelles, tandis que 74% estiment que l’éducation à la nature et à l’environnement n’est pas suffisamment développée en France aujourd’hui.
Nos associations questionneront prochainement les candidats à l’élection présidentielle et rendront publics leur réponses et engagements au regard de ce sondage qui révèle d’ores et déjà l’adhésion d’une majorité de Français aux causes que nous défendons ; avant de s’en remettre aux capacités de jugement des électeurs.