La Salamandre tachetée est un amphibien aux allures de petit dragon inoffensif. Les naturalistes proposent une opération de sciences participatives pour suivre cet animal fabuleux !
Vous observez de temps en temps des salamandres dans votre jardin ou votre environnement, ou vous aimeriez en rencontrer ? Vous souhaiteriez aider les scientifiques à mieux connaître l’évolution de cette espèce menacée ?
C’est très simple : lors d’une douce nuit d’automne, de préférence après la pluie, allez vous promener sur un chemin où vous avez déjà vu l’espèce et comptez pendant 30 minutes maximum le nombre de salamandres que vous croiserez. Vous pouvez aussi contacter une des structures relais de votre région qui organise peut-être des comptages.
Le principe général est de suivre des parcours où l’espèce est présente, donnant ainsi la tendance d’évolution : est-elle en expansion, stable ou en régression ? Cette connaissance permettra de proposer des mesures adaptées afin de renforcer leur protection localement ou au niveau national.
Une espèce menacée. Aujourd’hui, les experts de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) ont évalué la Salamandre tachetée « en régression ». Pourquoi ? D’abord à cause de la dégradation de leurs habitats (raréfaction des mares et dégradation des ruisseaux, disparition des prairies, des haies, etc.). De plus, lors des migrations nuptiales, de nombreuses salamandres sont aussi victimes du trafic routier. Mais comme si cela ne suffisait pas, un champignon d’origine asiatique très pathogène pour les salamandres d’Europe, introduit dans le milieu naturel par accident, le chytride Batrachochytrium salamandrivorans (littéralement « dévoreur de salamandres ») a été signalé aux Pays-Bas en 2010 et s’est répandu depuis en Belgique jusqu’aux Ardennes.
« La Nuit des dragons » est une mission issue du programme « Un dragon ! Dans mon jardin ? » porté par la Société Herpétologique de France et l’Union des Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement.
Retrouvez les consignes et les contacts sur : undragon.org