L’herpétofaune, et en particulier les serpents, pâtissent d’une mauvaise image. De fait, ces « mal-aimés » subissent les conséquences de croyances infondées, qui se traduisent souvent par une peur irrationnelle.

Pour réduire le risque de destruction d’individus, la sensibilisation reste la meilleure solution. C’est dans ce cadre que plusieurs initiatives ont vu le jour localement afin de proposer des programmes « SOS » en faveur des amphibiens et/ou des reptiles.

L’objectif est simple : proposer aux particuliers, aux collectivités publiques ou à toute autre structure privée, d’intervenir en cas de rencontres avec un individu sauvage d’amphibien ou de reptile blessé, coincé ou qui a trouvé refuge dans une maison. 

Dans un monde où l’Homme doit (ré)apprendre à vivre au plus près de la nature, ces opérations de médiation faune sauvage apparaissent comme un moyen efficace de sensibilisation. En contribuant à l’amélioration des connaissances du grand public, elles minimisent le risque de gestes pouvant conduire à la mutilation ou à la mort de l’animal.

Photo : Couleuvre verte et jaune proche d’une habitation. Crédit : L. Barthe

Vers une plateforme nationale

Les initiatives « SOS » en faveur des amphibiens et/ou des reptiles bénéficient aujourd’hui d’une forte couverture médiatique nationale et régionale. Cela démontre leur succès et l’intérêt du grand public, à tel point que les structures à l’origine de ces démarches sont aujourd’hui débordées.

Fortes de leur expérience, ces structures initiatrices ont dressé le constat suivant :

  • Les démarches en place sont localisées et nécessiteraient d’être dupliquées partout en France ;
  • Les supports pédagogiques, de communication et de formation élaborés localement mériteraient une mise en cohérence au niveau national ;
  • Les interventions sont destinées au sauvetage d’animaux d’espèces protégées. Un cadrage éthique et règlementaire au niveau national est indispensable ;
  • La constitution et la coordination d’un réseau national sont attendues, afin de faciliter les échanges et retours d’expérience entre les structures porteuses.

Sollicitée par les structures locales, la Société Herpétologique de France (SHF), association nationale spécialiste des amphibiens et reptiles, est apparue comme la structure évidente pour animer et coordonner un projet national sur cette thématique.

Objectifs du programme

Structurer un réseau national

  • Proposer un cadre d’intervention national sur l’aspect éthique et réglementaire.
  • Identifier et rassembler les acteurs impliqués dans la médiation entre l’Homme et les reptiles et amphibiens.
  • Accompagner les structures souhaitant s’impliquer en leur proposant un centre de ressource et en leur donnant la possibilité de rejoindre le réseau.
  • Sensibiliser le grand public et accélérer la réponse face aux situations d’SOS.

Sensibiliser le grand-public et accélérer la réponse aux situations d’SOS

  • Création d’une plateforme nationale répertoriant les structures locales intervenant lors de problèmes de cohabitation Homme-Herpétofaune;
  • Mettre à disposition des clips vidéo et plaquettes pour répondre aux questions les plus souvent posées.

Les partenaires du projet

Société Herpétologique de France
Mme Myriam LABADESSE, chargée de mission en charge du projet
myriam.labadesse@lashf.org
Mme Anne LOMBARDI, directrice
anne.lombardi@lashf.org

Cistude Nature
M. Matthieu BERRONEAU, chargé d’études herpétologue – matthieu.berroneau@cistude.org

Nature en Occitanie
M. Mickaël NICOLAS, chargé de la vie associative, coordinateur médiation faune sauvage – m.nicolas@natureo.org

Groupe Herpétologique Rhône-Alpes
Alexandre ROUX et Fabien DUBOIS – ghra.contact@gmail.com