Les yeux injectés de sang, la bouche percée en plusieurs endroits, une tortue Caouanne sérieusement blessée a été rapatriée au Centre de Réhabilitation de la Faune Sauvage (CRFS) de l’Association Marineland. Les bénévoles et professionnels de « l’hôpital pour tortues » ont immédiatement pris en charge la tortue. Un sauvetage qui rappelle l’importance du travail des réseaux nationaux de secours d’urgence à la faune sauvage.
« C’est grâce à une coordination bien rôdée, que la tortue a pu être sauvée. Le club de plongée Six-Fournais a eu le bon réflexe de composer le numéro d’urgence et le Réseau Tortues Marines de Méditerranée Française (RTMMF) s’est mobilisé et a immédiatement pu déterminer le centre de soins le plus proche afin que nous puissions la récupérer au plus vite », a déclaré Sidonie Catteau, chef de projet « Tortues marines » de l’Association Marineland et capacitaire du CRFS.
L’examen médical a révélé de sérieux ulcères dans les yeux (avec des larmes de sang), plusieurs plaies au bec et sur la langue, une température corporelle basse (en deçà de 13 degrés), ainsi qu’un niveau de stress élevé. Réhydratation intensive, injections de vitamines et anti-inflammatoires quotidiens lui sont pour l’instant administrés et une radiographie est prévue dans les prochains jours pour compléter le bilan sanguin.
La tortue de 37 kg, de loin la plus grosse que le centre ait recueilli, refuse pour l’instant toute nourriture et les équipes restent vigilantes et attentives à l’évolution de son état de santé.
Le CRFS, géré par l’Association Marineland, est également membre de l’Union française des Centres de Soins (UFCS), un réseau national de secours d’urgence à la faune sauvage.
« L’Union française des Centres de Soins (UFCS) comme le Réseau Tortues Marines de Méditerranée Française (RTMMF) sont extrêmement actifs et importants. Au-delà de soigner les animaux sauvages en vue de les relâcher, ces réseaux participent aux programmes de préservation d’espèces menacées dans leurs milieux », explique Sidonie Catteau.
La douzième pensionnaire nécessitera des soins pendant encore plusieurs semaines, avant de pouvoir regagner la mer, dès que son état le permettra. En attendant, les équipes de l’Association Marineland veillent sur elle.